Séance de réflexion ouverte à toutes et tous
Jeudi 12 avril 2018 19h00
Au Maltais Rouge
Co-organisée par Le réseau (AAAEF), Alternatives & Autogestion, l’Association Autogestion, ATS, l’OMOS, l’Union syndicale Solidaires.
Ce débat sera introduit par deux présentations de Catherine Samary et de Benoît Borrits.
Sur le site, ces derniers jours
Du 23 au 28 juillet 1975, en plein « été chaud » (Verão Quente), une délégation de l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) se rend à Lisbonne, « à la rencontre » des groupes libertaires renaissants à la faveur de la révolution des Œillets du 25 avril 1974. Ce séjour leur donne aussi l’occasion de s’entretenir avec trois membres d’une entreprise métallurgique en coopérative ouvrière de 120 travailleurs et travailleuses : Novo Rumo, sise 37 bis rue Pedrouços, dans le quartier de Belém. Ce sont des membres du journal Combate, se revendiquant de « l’autonomie ouvrière », qui ont mis en relation la délégation de l’ORA avec les travailleurs de Novo Rumo.
Des sociétés conflictuelles et fragiles, non socialistes… à la démocratie des communs
Une remarque préalable, je ne vais pas ici discuter de certains termes employés. Je préfère « luttes anti-colonialistes ou anti-coloniales », « colonialité du pouvoir, » au terme « décolonial ». Je reste assez sceptique sur l’emploi des termes « post-capitaliste » ou « transition », car si les révolutions effectives ont bien ouvert la possibilité de transition vers d’autres régimes socio-politiques, leurs modalités propres ou les conditions réelles d’exercice du pouvoir, leurs histoires… impliquaient la nécessité d’autres révolutions afin que des « transitions » soient possibles. Je ne me reconnais pas non plus dans les vocabulaires identitaires, communistes, trotskistes, anarchistes, etc.
Pour durer, le 6b et Mains d’Œuvres choisissent la coopérative
Enquête sur l’engouement de ces deux lieux hybrides du Grand Paris pour la forme coopérative. Qu’ils voient comme le moyen d’associer la société civile à la gouvernance et de s’émanciper des pressions politico-économiques. Mains d’Œuvres, à Saint-Ouen, et le 6b, à Saint-Denis, deux lieux hybrides, indépendants, laboratoires de nouveaux modes de diffusion de la culture et de fabrique de la ville en banlieue parisienne, fondent chacun une coopérative pour prendre en main leur destin. Ou comment regrouper ses forces pour faire le poids face aux banques, aux institutionnels locaux et s’installer dans la durée.
Ordures, De presque journaliste à vraiment ouvrier
Un cahier de notes auto-édité sur le déroulé d’un CDD de quatre mois dans une Scop jurassienne engagée dans l’économie circulaire et l’insertion économique par l’emploi. Un décalage entre l’affichage « Économie Sociale et Solidaire » de l’entreprise et la description des conditions de travail indignes qu’en fait l’auteur. Comment expliquer qu’une Scop puisse en arriver là ?
A Lavrio, un camp d’exilé.e.s kurdes auto-géré
Un reportage effectué à Lavrio, à 60 km environ au sud-est d’Athènes, en décembre 2017, lors d’une longue halte dans un camp d’exilé.e.s kurdes auto-géré.
Planté haut sur un mât, le drapeau du PKK flotte au vent au dessus d’un corps de bâtiments hauts de deux étages évoquant un vieux lycée désaffecté. Bâti il y a une soixantaine d’années à 1h au sud d’Athènes dans la ville portuaire de Lavrio pour accueillir les réfugié.e.s fuyant l’Union Soviétique et implanté en pleine ville, à deux pas du port, le camp accueille depuis 35 ans principalement des exilé.e.s politiques Kurdes et Turcs, membres ou sympathisants du PKK principalement, mais aussi du MLKP, du MKP.
Automobile, qui conduit ? Compte-rendu du débat du 8 février 2018
Une conférence sur la socialisation du secteur automobile intitulée « Industrie automobile, qui conduit ? » s’est tenue le jeudi 8 février à l’Union syndicale Solidaires. Cette réunion publique était co-organisée par Le réseau (AAAEF), l’Association Autogestion, les ATS, l’OMOS, SEGA, l’Union syndicale Solidaires. Nous publions ici des éléments de compte-rendu de cette réunion.
Face au réchauffement climatique, des agriculteurs montrent la voie d’une irrigation responsable
Dans les Hautes-Alpes, l’accès à l’eau pour les pâturages est essentiel. Mais nul besoin ici d’énergie fossile ou électrique pour irriguer : des canaux ont été construits à flanc de montagne voici plus de 500 ans. Grâce à la gravité, l’eau y circule jusque dans les vallées. Mais ce mode d’irrigation, qui favorise l’autonomie en fourrage des fermes d’élevage, est aujourd’hui menacé par le désengagement de l’État. Des paysans, avec l’aide du Département, ont décidé de reprendre en main l’entretien des canaux, en misant sur la solidarité entre les usagers. Continuer la lecture
Comment des habitants de São Paulo s’organisent pour transformer des sources urbaines en parcs et jardins autogérés
Les 11 millions d’habitants de São Paulo ont frôlé la catastrophe il y a trois ans. Suite à une longue sécheresse et à une gestion désastreuse, les réservoirs destinés à approvisionner la ville en eau potable étaient vides. L’eau est pourtant abondante dans les sous-sols de cette mégalopole tentaculaire. Une ressource que plusieurs quartiers et leurs habitants apprennent à gérer eux-mêmes, comme un bien commun, grâce à la présence de sources souterraines urbaines, mais non polluées. Ils aménagent des parcs, des fermes, et des jardins communautaires parfois foisonnants. Cela jusqu’aux pieds des favelas. Continuer la lecture
Dépasser l’État, en Misarchie et ailleurs. La vidéo
Nous avons invité mercredi 24 janvier Emmanuel Dockès, juriste et auteur de Voyage en Misarchie, Essai pour tout reconstruire, publié aux Éditions du Détour. Un des aspects importants de la thèse qu’il défend dans son roman politique est la volonté de dépasser l’État pour le remplacer par un autre régime politique : la Misarchie. Ce néologisme vient du verbe grec « misein » (qui signifie « détester », « haïr ») et de « arkos », le chef, l’autorité. Une société où, si on n’aime pas l’autorité, on sait néanmoins qu’il est nécessaire d’avoir un minimum de règles communes pour pouvoir fonctionner. C’est autour de la perspective de dépassement de l’État proposée par la Misarchie qu’Emmanuel était invité à débattre. Nous publions ici la vidéo des parties les plus significatives de la soirée : sa présentation et deux séries de questions-réponses.